Une vision du monde décallée
Publié par The Troll le 25 01 2024

Une fois n'est pas coutume, je reprends une publication de mon compte diaspora, parce que ce qui devait être un simple coup de gueule, c'est transformé en une sorte de manifeste... que j'ai trouvé opportun de partager chez moi.

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Et encore une sanaterie... attention, du haut vol...

On **capitalise toujours sur son travail**, son expérience, sa dextérité.
Faites une chose une fois, et refaite-là dans deux ans… vous allez souffrir. Faites là chaque jour plusieurs fois et vous saurez la faire parfaitement, rapidement, et cela vous fera gagner de l’argent (productivité) et cela n’arrive qu’en capitalisant sur l’expérience et l’effort. Bref, le travail. **Dans la vraie vie et dans le vrai monde**, nous n’avons pas besoin d’autant de cadres, et tout ce qui est abondant n’est pas cher, tout ce qui est rare est cher.

Cela me fait toujours marrer ces gens qui imaginent qu'ils ont la vérité. ces gens qui s'imaginent assez au dessus des autres pour donner des "leçons de vie"... de la vraie vie.

Alors mon cher charles... dans la vraie vie, on nait (sans l'avoir demandé), on grandit dans la famille qui nous a créée et on meurt un jour en ne laissant qu'une toute petite ride à la surface, seulement visible par ceux qui nous ont aimé.

Ainsi, le capitalisation du "travail", le savoir faire PEUT servir si on en a envie, mais ce cher charles qui esplique qu'on a 1 chef pour 10 ouvriers, il se voit bien trouver 10 ouvriers "kapitalisés travail" pour que son travail de chef soit reposant, qu'il n’est pas besoin d'expliquer comment faire (lui ne le sait pas) qu'il ait juste à gérer les "trucs de chef", faire du bénéfice et tirer un bon salaire du travail des autres. Mais ce petit monde barbie du petit libéral donneur de leçon part du principe que LUI a le droit d'avoir un bon salaire et qu'il est NORMAL d'avoir des ouvriers compétents pour que les "chefs" puissent cheffer.

Cette déviance de la pensée libérale vient de la modification de l'idée de ce qu'est l'école. de tous temps l'école à été un lieu d'instruction, afin de savoir lire et écrire, et surtout apprendre à "obéir" aux "ordres" des dominants : chef, sergent, contremaître, police... Mais depuis quelques décennies, depuis que les entreprises ont des "chefs" qui ne savent que cheffer et surtout pas faire, ils se sont dit qu'il serait plus RENTABLE que l'ouvrier sorte de l'école en sachant déjà faire, on économise la formation et de toute façon on ne sait pas faire.

Avant, il y avait des dizaines d'ouvriers, au service d'une personne qui avait mis son propre argent (et non d'un péquin recruté pour gérer celui d'autres - cela change beaucoup de choses) et on pouvait prendre un individu lambda, volontaire et travailleur et il apprenait sur le tas, avec les autres. Le travail c'était surtout les ouvriers et peu les outils. le savoir faire était important et on ne voulait pas perdre un BON ouvrier. D'ailleurs on le connaissait lui, sa famille, ses enfants, peut être qu'en étant jeune on jouait avec lui et le partage "chef"/"ouvrier" semblait naturel. la famille du chef apportait l'économie dans le pays (pas le Pays) et s'il y avait une différence de niveau de vie, le chef ne partait le WE à New York, et ne sniffait pas des rails de coke entre les seins d'une pute.

Maintenant la compétence se trouve dans des outils et chaque "chef" fait surtout attention à n'avoir personne d'irremplaçable., de n'avoir que des "ouvriers" lambdas que l'on peut éjecter à la moindre remarque de travers, pour gagner sur les salaires. Dans cette configuration de la VRAIE VIE que ne connaît pas le vieux charles... on ne capitalise plus sur son travail et ses compétences, les outils changent et on doit changer avec eux, sur son temps libre parce que les formations en entreprises sont des grosses merdes (et on fait bien attention à liquider toutes les petites boites qui font de l'excellent travail) : on jette pour prendre un "jeune" mal payé formé par l'école aux derniers outils (et que l'on méprise qui plus est) pour le jeter 10 ans après.

Et donc ce qui se passe c'est que le BON ouvrier, il finit par se mettre à son compte plutôt que de travailler pour un "con" qui ne sait pas faire. Et donc les cons n'arrivent plus à recruter des esclaves payés au smic avec 10 ans d'expériences. C'est cela la vraie vie...

parce qu'au bout de cette vie, on crève, seul. et il est foutrement con de se faire chier une vie entière à marner sans reconnaissance pour un chef plus con que soi. voilà ce qu'est la vraie vie petit charles... pour toi, c'est trop tard pour comprendre... mais t'inquiète tu finiras comme les autres avec la même petite ride à la surface du lac.

ps : les cadres ne savent pas faire une phrase sans 3 fautes ? parce que, bougre de con, le cadre n'est pas un prof de français, on ne le recrute pas pour qu'il sache placer les bons subjonctifs au bon endroit. AVANT, les cadres y zavaient des secrétaires dont c'était l'exacte mission de mettre au propre la lettre (j'ai connu ce temps pendant mes stages) où le document en corrigeant les fautes, maintenant la secrétaire est remplacée par un pc portable et le cadre est devenu une secrétaire. Vous tous, vous imaginez le niveau de connerie du péquin qui regarde l’orthographe du mec et pas sa compétence ? vous savez pourquoi ? parce que le cadre est__remplaçable__, il n'est qu'un rouage comme un autre des "procédures", on lui demande juste d'être propre sur lui, pas moche, et de pas faire de fautes... tout le reste est secondaire.

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Mise à jour d'une maxime connue :
si tu sais faire, fait, si tu ne sais pas faire : enseigne, si tu ne peux même pas expliquer comment faire : fait chef.

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