Le revenu universel, une utopie ?
Publié par The Troll le 13 02 2018

Ce que je trouve déprimant, c'est la vulgate ambiante (mais qui n'est pas née ex nihilo, elle a été inculquée à une population réceptive à l'endoctrinement, lorsque le métro-boulot-dodo ne laisse pas trop le temps de lire et réfléchir et lorsqu'il vaut mieux regarder une série de merde plutôt que de se cultiver) qui ressort par tous les pores (porcs?) du corps social. Comme quoi cette utopie serait impossible et que ceux qui en parle seraient des crétins (des alpes ?).

Il y a 2 hypothèses, dont une vérifiée :

  • Le pib en france, c'est en gros 50 000 euros par personne et par an (même le bébé de 1 jour, a ses 50 000 euros.) C'est une certitude.
  • L'objectif d'un gouvernement est avant tout son peuple (là c'est déjà moins vérifié, mais on peut considérer que c'est une hypothèse.)

Partant de ces 2 hypothèses, peut on penser que la gouvernance qui consiste à esclavager 99 % de sa population pour le confort du 1%. Pensant que les miettes de ce 1% suffirait aux 99%. (hint : la théorie du ruissellement a été démontrée fausse.) ? C'est une vraie question.

Nous sommes arrivés au bout d'un chemin, dans le labyrinthe du développement nous sommes dans un cul de sac, nous creusons dans la paroi pour avancer mais cela devient de plus en plus difficile. Nous laissons pour compte une partie de plus en plus grande de la population, pensant (la police nous aidera et l'armée s'il le faut) qu'ils crèveront tranquillement dans leur coin. J'ai un affreux doute qui m'habite. Ca pouvait marcher au 15ème siècle lorsque le peuple endoctriné imaginait que Dieu était derrière tout cela et qu'ils gagnaient une vie meilleure (tien ça me fait penser aux terroristes), et qu'ils ne pouvaient pas imaginer une seule seconde que les chiens des gouvernants mangeaient mieux qu'eux.

Maintenant ils le savent un peu plus. Bon, pas que les animaux des happy few sont mieux soignés qu'eux, cela on ne le sait pas vraiment, mais ils savent globalement que la classe dirigeante (politique et économique) se goberge comme des porcs et que la question qui hante la maîtresse de maison est de savoir si on sert 200 gr de caviar ou 150 gr parce que cela risque de couper l’appétit pour le foi gras et la truffe, alors qu'ils n'ont pas les moyens de manger des légumes régulièrement.

Nous vivons une société d'information et cela ne va pas s’arrêter. Le numérique et les réseaux permettent cette circulation de l'information. Dans tous les sens. Il ne sera pas possible de pointer, pour ceux qui s'informent, des coupables idéals (les roms, les cheminots, les fonctionnaires, le peuple allemand, les faignants de grecs...) et aller les exterminer, tandis que ceux qui piétinent tout le monde mangent ensemble et jouent au monopoly grandeur nature avec le sang et l'argent des autres. Ils essaient bien de museler les réseaux et de lancer des anathèmes de complotisme, mais dans l'histoire aucun mensonge ne supplante la vérité... longtemps.

Ainsi la question est : "Est-ce que l'on continue comme cela avant que la révolte violente éclate ?" ou est-ce que l'on tente une nouvelle société. Distribuer du revenu (dans les 2500 euros hein, pas un truc de mendiant) permettra de construire (c'est à dire remplacer, changer de paradigme) une autre société.

L'alternative c'est la violence. Pas juste jeter des cailloux sur les flics, suppôts des exploiteurs, mais une violence qui entraînera un bain de sang. Sachant que nous sommes en gros 60 millions contre 5 000, on peut assumer pas mal de perte, même s'il faut en perdre 100 pour en tuer 1, on est gagnant largement.

Le choix est posé.

politique ? - 1 commentaire(s)
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Posté par smolski le 17 03 2016 à 16:00
« mais une violence qui entraînera un bain de sang - Sachant que nous sommes en gros 60 millions contre 5 000, on peut assumer pas mal de perte ». C'est déjà largement oublier la comparaison des moyens déployés de part et d'autre dans la violence et sa gestion. Et puis se soulever par la violence contre quoi, pour quoi aussi ? Le bourgeois lui a un but, un système établi à défendre et les moyens coercitifs pour le faire. Il est opportuniste et non idéaliste. Les peuples eux se révoltent mais ne changent pas le monde, ils luttent par idéal mais pas pour un système social déterminé, applicable immédiatement. Et que vont faire tous les ouvriers ? Déjà ceux de la fonction public, mais aussi tous ceux contraints matériellement d'aller au turbin chaque jour ? Je ne propose pas de baisser les bras et de continuer comme ça mais que des projets associatifs s'ajoutent et viennent gommer les rapports de force sociaux qui nous maintiennent et surtout qui maintiennent les peuples contraints à l'abandon d'eux-mêmes.
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